Apprendre à calculer à l'école
Brissiaud, R. (2013), Retz
Les performances en calcul des écoliers français ne sont plus ce qu'elles étaient. Une étude de la Direction de l'Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP), publiée en 2008, a permis de prendre conscience de l'ampleur de leur dégradation et de la situer dans le temps : entre 1987 et 1999.
Tout au long de son ouvrage, Rémi Brissiaud se livre à une véritable "étude épidémiologique" de cette baisse. Parmi les facteurs explicatifs possibles, un seul émerge : le changement, à partir de 1987 dans la manière d'enseigner les nombres, en s'y prenant comme aux Etats-Unis. Ce fut une erreur d'adopter pour modèle un pays qui ne possède pas d'institution équivalente aux petites et moyennes sections de notre école maternelle et dont la langue, l'anglais, favorise mieux l'accès au calcul que le français. Le diagnostic est ainsi posé : pourquoi Mathieu n'apprend-il pas à calculer ? Parce qu'à l'école, il apprend à compter comme Matthew.
Sur la base de ce diagnostic, l'auteur avance une solution : renouer avec la culture pédagogique de l'apprentissage du calcul que les enseignants francophones ont façonnée à partir des années 1920, sous l'influence d'un courant pédagogique très important à l'époque, celui de l'Education nouvelle.
Après Premiers pas vers les maths, paru en 2007, Rémi Brissiaud pose ici une nouveau jalon pour outiller les professeurs des écoles sur les plans historiques, conceptuels, techniques et réflexifs.