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Actes des journées mathématiques de l'IFÉ

Dernière modification 02/02/2012 08:14

Trouche, L., Chaachoua, H., Hersant, M. Matheron, Y., Psycharis, G. (dir.)

Les Actes en ligne

Préface de Ghislaine Gueudet

Les 15 et 16 juin 2011 se sont tenues à Lyon des journées intitulées : « Faire ensemble des mathématiques : une approche dynamique de la qualité des ressources pour l'enseignement ».

Les termes « ressources », « qualité », « ensemble » évoquent les éditions successives des journées mathématiques de l'INRP (pour la participante assidue que j'ai été au fil des années, également responsable du comité des journées 2010) ; il ne faut toutefois pas s'y tromper, car même si la continuité était ici assumée, il s'agissait bien des premières journées mathématiques de l'IFÉ. Ces actes, qui constituent la mémoire de ces journées, donnent à voir une forme de stabilité mais également des évolutions majeures. Le lecteur découvrira dans les pages qui suivent le détail des contenus ; dans cette préface je tiens à souligner certains points que je retiens de ces actes, et de ma propre participation.

Rencontre de chercheurs

Toute conférence, colloque ou séminaire est façonné par le collectif des chercheurs qui y prennent part. Les participants de ces journées, partageant un intérêt pour l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques, étaient issus de contextes institutionnels très divers : des chercheurs français et étrangers, des mathématiciens et des didacticiens des mathématiques et des sciences expérimentales, des universitaires et des professeurs du premier et du second degré. 

De nombreux chercheurs étrangers ont en effet contribué aux journées : dans le comité scientifique, avec Giorgos Psycharis et Paul Drijvers ; parmi les conférenciers, avec Ana Isabel Sacristan. Mais c'est surtout le nouveau dispositif de communications de recherche qui a conduit à la présence de chercheurs de différents pays (et amené le nombre maximum d'inscrits à être atteint nettement avant la date limite d'inscription !). Cette internationalisation nouvelle a constitué une grande richesse, permettant notamment aux participants français de découvrir des études, des propositions pour la formation des enseignants, issus de différents pays. Autre nouveauté, lors de cette édition 2011 : la présence de chercheurs en mathématiques. On retient en particulier la conférence de Olivier Druet, qui a enchanté le public tant par ses bulles de savon que par les modèles mathématiques sous-jacents ; l'atelier 1 (« interactions entre enseignants, mathématiciens et didacticiens »), et les communications associées.

L'ensemble des ateliers, centrés sur les travaux de groupes de recherche de l'IFÉ, ont permis un travail commun d'universitaires et d'enseignants « de terrain » ; les interactions sur des sujets communs ont été riches et profitables pour tous les types de participants, participants à des recherches menées par l'IFÉ de diffuser ces travaux au sein des IREM.

La mise en lumière des technologies informatiques

Ces journées 2011 marquent une certaine forme de retour à un intérêt spécifiquement porté aux technologies. Cette remarque peut étonner les participants réguliers : les technologies ont certes toujours été présentes dans ces manifestations. Toutefois, après la première édition en 2006, elles n'apparaissaient plus comme objet d'étude spécifique – notamment à cause de l'attention portée à l'ensemble des ressources disponibles pour les professeurs. Même en soulignant, parmi ces ressources, les spécificités des ressources numériques, ce point de vue général amène probablement à s'attacher en priorité aux traits qui sont communs à tous les types de ressources (par exemple, l'influence des choix didactiques faits dans un manuel, ou dans un site web, sur le travail mathématique des élèves). Dans les journées 2011 une place spécifique était faite aux technologies, et à l'informatique, avec les conférences de Ana Isabel Sacristan et de Nicolas Balacheff ; avec les travaux de l'atelier 4, consacré aux outils technologiques susceptibles d'appuyer les processus d'enrichissement des ressources, et avec les communications qui y étaient associées. Cet atelier a repris, en particulier, les questions de qualité des ressources déjà abordées lors d'éditions précédentes des journées ; mais il a étudié ces questions sous l'angle nouveau des outils technologiques qui peuvent contribuer à l'objectif de qualité, en particulier les plateformes permettant un travail collaboratif. 

Les élèves, créateurs potentiels de sciences, et leurs professeurs

Amener les élèves à développer en classe une activité mathématique riche est un objectif poursuivi par les travaux de nombreux groupes de l'IFÉ ; les questions associées à cet objectif ont donc été considérées dans toutes les éditions des journées. Ces questions peuvent concerner les ressources à proposer aux élèves, comme à leurs professeurs ; le travail des élèves en classe ; ou encore les modalités de formation des professeurs. 

Dans cette édition des journées, ces questions étaient présentes dans la conférence de Alain Mercier, développant l'aspect des connaissances mathématiques des professeurs, nécessaires pour la poursuite de cet objectif ; et dans l'atelier 3, s'appuyant comme la conférence de Alain Mercier sur les travaux du projet AMPERES. Ces travaux proposent de redonner du sens aux mathématiques enseignées, en introduisant ces mathématiques comme réponses à des questions. L'une de leurs spécificités majeures est l'échelle retenue : pour éviter le morcellement, il s'agit de proposer des questions qui permettent d'aborder un ensemble conséquent de notions et propriétés mathématiques.

L'objectif de « rendre les élèves créateurs de science » était également présent dans l'atelier 2 (et naturellement, dans les communications associées). Son intitulé : « le travail collaboratif des enseignants : conception de ressources et formation » ne donne pas explicitement à voir l'objectif relatif aux élèves ; mais le contenu du travail de l'atelier montre que le travail collaboratif des enseignants, qu'il soit spontané, organisé par un dispositif de formation ou suscité par l'institution scolaire, visait bien cet objectif. Évolution importante, amenée par cet atelier : la présentation de travaux de didacticiens des sciences, questionnant des points communs et des spécificités des professeurs de différentes disciplines scientifiques, en ce qui concerne les démarches d'investigations, qu'ils sont amenés à considérer conjointement. Les liens entre mathématiques et autres disciplines a certainement vocation à être de plus en plus pris en compte par les travaux des groupes de recherche de l'IFÉ.

Au-delà de ces évolutions, pour des éditions ultérieures des journées IFÉ, il serait intéressant de reprendre et de prolonger le questionnement sur les effets des dispositifs, qu'avaient initié les journées 2010.

Ces actes participent au lancement d'une nouvelle aventure ; les journées IFÉ 2011 en étaient le coup d'envoi, le kick-off meeting, selon la terminologie anglophone. Comme telles elles amènent à placer dans l'avenir beaucoup d'espoir, tant les interactions et les échanges, au sein du nouveau collectif de participants, ont été riches scientifiquement et humainement.

 

 

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