Retourner au contenu.

Outils personnels
Vous êtes ici : Accueil Educmath Manifestations Journées mathématiques de l'IFÉ (ENS Lyon) Archives Journées d'étude juin 07 Forum Theme 4 Travail préalable du groupe EMULE

Post du forum : Travail préalable du groupe EMULE

Aller au niveau supérieur
Posté par lbuenor le 24/05/2007 14:40

Projet de recherche EMULE

 

Présentation du travail du groupe de septembre 2005 à juin 2007

 

·          problématique et questions de recherche

L’objectif du groupe est de décrire et analyser les usages de ressources Internet de type « bases d’exercices de mathématiques» par les enseignants de primaire et de collège. Ce groupe fait partie du projet GUPTEn (Genèses d’Usages Professionnels des Technologies par les Enseignants). Nous nous plaçons dans le cadre de l’approche instrumentale, telle qu’elle est utilisée en didactique des mathématiques (Guin et Trouche eds. 2002). L’artefact considéré est une base d’exercices de mathématiques en ligne (notée BE par la suite), le sujet est un enseignant, et nous cherchons à décrire les genèses instrumentales associées.

·          méthodologie

➢       Les enseignants du groupe (primaire et collège) utilisent une BE dans leurs classes. Ils décrivent leurs scénarios d’usage à l’aide d’une grille qui a été construite collectivement. Nous étudions les évolutions de ces usages. (Travail présenté aux journées INRP juin 2006).

➢       En 2006-2007, des séquences de classe ont été observées, elles sont en cours d’analyse. L’objectif de ces observations était de compléter les éléments fournis par les grilles, mais également d’échapper aux biais induits par la description faite par un enseignant de son propre scénario d’usage.

➢       Des questionnaires ont été proposés à des enseignants du primaire au lycée à propos de leurs usages des BE. Il s’agissait de se renseigner d’une part sur les conditions (matérielles, sociales, institutionnelles etc.) favorisant l’usage des BE et d’autre part d’identifier les usages les plus répandus, ainsi que leurs éventuelles évolutions.

·          avancées du travail

La ressource principalement utilisée dans ce groupe est Mathenpoche, que nous noterons MEP.

➢     Observations de classe :

Chaque enseignant est « associé » à un formateur/enseignant chercheur. Ces derniers suivent dans la classe et par le biais d’entretiens, le scénario mis en place par l’enseignant. Pour l’instant, trois enseignantes ont été observées :

-         Deux enseignantes en 3ème sur une séquence de trigonométrie avec utilisation de MEP ;

-         Une enseignante en CM1 sur une séquence sur les fractions avec utilisation de MEP.

L’observation des classes et les entretiens avec les enseignants observés permettent de repérer les techniques didactiques instrumentées par MEP et ce, aussi bien à l’échelle de la séquence qu’à celle de la séance. On observe ainsi des traces de phénomènes d’instrumentation et d’instrumentalisation.

Par exemple, les enseignantes de collège ont modifié leur traitement de la notion cos-1 pour prendre en compte les choix faits dans MEP (instrumentation). Elles ont par ailleurs construit un outil de bilan de l’activité des élèves complétant les bilans fournis par MEP (instrumentalisation).

➢     Questionnaires :

Nos questionnaires montrent que les usages de BE en primaire sont très rares. L’obstacle majoritairement souligné est l’insuffisance de matériel informatique.

En collège/lycée, nous avons recueilli 62 questionnaires. Nous notons simplement ici quelques observations significatives issues de leur analyse. Sur les conditions : d’un point de vue matériel, les établissements semblent bien équipés, avec au moins une salle multimédia ; les vidéo-projecteurs ne sont cependant pas encore généralisés. D’un point de vue plus « social », l’échange avec les collègues semble un facteur fondamental (voir ci-dessous réponse à la question 2). Sur les usages : les BE sont beaucoup utilisées pour l’entraînement, le soutien, mais également pour des séances de découverte. En revanche elles n’apparaissent que très rarement pour l’évaluation. Les mises en Å“uvre les plus courantes sont : en séance de soutien en individuel sans trace écrite ; classe entière en binôme ; classe entière avec vidéo-projecteur. Le travail par demi-classe est rare à cause de la difficulté de gestion de 2 groupes.

 

Questions proposées au thème 4

 

Dans le travail de EMULE, il s’agit de communiquer et de partager avec les membres du groupe les utilisations faites en classe de ressources en ligne de type base d’exercices. L’objectif final est un objectif de recherche : description des genèses instrumentales des enseignants du groupe. Donc nous n’avons pas d’objectif de transmission ; en revanche nous devons pouvoir communiquer clairement et précisément sur ce qui a été fait.

 

Quelles caractéristiques d’un usage peuvent être transmises ou mutualisées ?

 

Pour la description (a priori ou a posteriori) d’une séance, ou d’une séquence prévue, nous utilisons une grille dont les principales entrées sont les suivantes :

1. Canevas de séquence

Ressources : BE choisie, autre(s) TICE, autres supports

Pour une séquence : Répartition et articulation des séances.

Contenu mathématique et objectifs.

Nature de la, ou des séance(s) 

Pour une séquence : Références à la BE en séances classiques

2. Interventions de l’enseignant en séance machine

Contenu

Support

3. Activités des élèves

Traces écrites attendues en séance machine

Travail seul / en binôme / en groupe en séance machine

Travail sur l’ordinateur hors classe

Différenciation (personnalisation)

Progression (contrainte) 

 

Pour l’objectif de suivi sur l’année (objectif de recherche), nous élaborons à partir des grilles remplies pour chaque enseignant un tableau récapitulatif dont les entrées sont : Classe / Période scolaire / Contenu mathématique / Ressource(s) TICE utilisée(s) / Granularité (séance, ou séquence avec nombre de séances) / Déroulement / Fonction(s) / Personnalisation / Contrainte.

Construire une méthodologie pertinente de description et d’analyse de ces usages, à l’échelle de la séquence et de la séance, devrait également permettre d’identifier les caractéristiques des usages (ainsi que le degré de précision à adopter pour les décrire) en vue de leur mutualisation ou diffusion éventuelle.

 

Quels dispositifs pour la transmission ou la mutualisation d’usages ?

 

Des phénomènes de mutualisation apparaissent dans le travail de EMULE, même s’ils ne font pas partie de son objectif de départ.

➢       Les questionnaires ont montré l’importance des mutualisations entre collègues : pour découvrir une ressource (56 enseignants sur 62) ; pour une aide à la préparation de séances (40 sur 62). 55 enseignants sur 62 déclarent échanger avec leurs collègues de l’établissement autour de ces ressources.

➢       Dans le groupe, une mutualisation des pratiques a pu être observée au cours du travail. La base d’exercices, tout d’abord outil d’entraînement, remplit de nouvelles fonctions : découverte d’une notion, évaluation des élèves. Certains thèmes non abordés tout d’abord ont été testés avec la ressource pour être finalement adoptés. La constitution de groupes d’élèves et de menus différenciés se répand peu à peu, elle suscite une demande de conseils techniques souvent apportés par les membres du groupe. De plus, les membres de EMULE ont diffusé leurs usages au sein de leurs établissements.

Ainsi, dans le travail d’EMULE, l’établissement apparaît comme le lieu naturel de mutualisation des usages. Les usages construits dans EMULE sont transmis par les membres du groupe aux collègues de leurs établissements. Ainsi, dans un objectif de transmission, il nous semble nécessaire de penser un dispositif permettant de mettre à profit ces mutualisations naturelles au sein des établissements.

 

notice légale contacter le webmaster